place Solvay (Ernest Solvay) (1838-1922)
Chimiste, industriel et homme politique. Engagé dans l’Usine de la Compagnie du Gaz de son oncle Semet à Saint-Josse-ten-Noode dès 1860, il y découvrit à l’âge de 23 ans un procédé de fabrication du bicarbonate de soude à partir d’ammoniaque, de sel marin et d’acide carbonique. Il réussit à intéresser à l’affaire Guillaume Nélis, ami de la famille, et Eudore Pirmez, avocat et député libéral de Charleroi. Très vite, un nouveau brevet fut déposé et une première usine érigée à Couillet. En peu de temps, il se retrouva à la tête d’une des plus grandes entreprises chimiques au monde. La société Solvay & Cie vit le jour le 26 décembre 1863. Il siégea au Sénat pour l’arrondissement de Bruxelles à deux reprises sous l’étiquette libérale (1892-1894 et 1897-1900). Nommé ministre d’État le 21 novembre 1918, Ernest Solvay se distingua par son mécénat, ses théories (productivisme, comptabilisme, énergétisme) et son soutien aux universités. Il participa à la fondation des instituts de Physiologie (1892) et de Sociologie (1902) de l’Université libre de Bruxelles ainsi que de l’École de Commerce Solvay. Il fut élevé à la dignité de docteur honoris causa de l’Université libre de Bruxelles en 1898. Philanthrope, il fonda le Comité national de Secours et d’Alimentation dès le début du premier conflit mondial. Une statue fut érigée en son honneur avenue Franklin Roosevelt et un buste en bronze fut placé à l’intersection des rues du Prince Albert et de l’Arbre bénit à Ixelles. La commune d’Ixelles lui dédia par ailleurs une de ses artères.