rue Georges Garnir (George Garnir) (1868-1939)
Journaliste, revuiste, écrivain. Montois d’origine, Garnir sortit docteur en sciences politiques et administratives et docteur en droit de l’Université libre de Bruxelles (1889 et 1892). Pour faire plaisir à son père, administrateur général des chemins de fer, il entama une carrière d’avocat. Mais seules la presse et l’écriture le séduisaient. Dès l’université, il s’était illustré au journaux Le Soir et La Nation autant qu’investi dans les associations et le folklore estudiantins (il fut notamment, en 1890, le parolier du Semeur, chant des étudiants). Il cofonda Le Journal des Étudiants en 1889 dont la présentation annonça celle du Pourquoi Pas ? que Garnir créa en 1910 (avec Dumont-Wilden et Souguenet). Par la suite, il collabora aux quotidiens d’opinion libérale. De 1890 à 1893, il écrivit les revues du théâtre de l’Alcazar avec Luc Malpertuis avant d’en présenter à titre de seul auteur sur d’autres scènes courues de la capitale. Dans Le Petit Bleu, sous le pseudonyme de Curtio, il dépeignit « des types bruxellois », croqués sur le vif et plus tard édités en volume (Zievereer, Krott et Cie, Architek ! Baedeker de physiologie bruxelloise). Il traita également les mœurs bruxelloises dans des récits de fiction (A la Boule plate, brasserie-estaminet). Tout au long de sa vie, Garnir mêla de la sorte carrière journalistique et de revuiste dans un même esprit bohème qui lui faisait écrire ses articles au café, un verre à la main. Francophile, il adhéra aux Amitiés françaises. Il fut fait membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises en 1926.