rue d’Anethan (Jules d’Anethan) (1803-1888)

Magistrat et homme politique. Fils du préfet du département de la Dyle, il fit des études de droit à l’Université d’État de Louvain. Après avoir été avocat général près la Cour d’appel de Bruxelles (1836-1843), il entama une carrière dans la magistrature durant la période hollandaise et au début de la Belgique indépendante. C’est alors qu’il s’engagea en politique. Au Parlement, il siégea comme député catholique de l’arrondissement de Louvain (1844-1849), puis passa au Sénat, où il représenta l’arrondissement de Tielt (1849-1888). C’est cependant au Journal de Bruxelles qu’il confia ses nombreux articles, défendant l’unionisme et la formation d’un parti catholique bien organisé mais relativement indépendant à l’égard du clergé. Lors du retour au pouvoir des catholiques en 1870, il devint chef de cabinet et ministre des Affaires étrangères (1870-1871). Les violentes manifestations libérales, notamment bruxelloises, qui firent suite au scandale Langrand-Dumonceau précipitèrent la chute de son cabinet en 1871. Il fut encore président du Sénat en 1884-1885. Élu de la Flandre Occidentale, il n’en resta pas moins un notable bruxellois, participant notamment à la fondation de plusieurs sociétés du groupe Langrand-Dumonceau (Royale Belge, Banque du Crédit Foncier et Industriel), il fut aussi bourgmestre de Linkebeek de 1868 à 1873, avant de s’installer à Schaerbeek. Au sein du « parti » catholique à Bruxelles, il fut administrateur du Comité central catholique fondé à l’hôtel de Merode en 1858, président de l’Association constitutionnelle conservatrice de Bruxelles (1876-1878), président du conseil d’administration du Journal de Bruxelles. Il s’impliqua aussi dans le mouvement de Saint-Vincent de Paul et présida la conférence de la paroisse de l’Assomption à Schaerbeek. Le titre de baron lui fut conféré en 1840.